|
Au soir d'une scintillante journée de juillet, tandis que sur les plages, les estivants s'amusent dans l'insouciance des beaux jours retrouvés, et qu'à Paris, les badauds, accablés de chaleur, contemplent les premiers panaches du feu d'artifice traditionnel, Amélie Poulain, que l'on surnommait aussi la marraine des laissés-pour-compte ou la madone des mal-aimés, succombe à son extrême fatigue. Sous les fenêtres d'un Paris accablé de chagrin, des millions d'anonymes en deuil se pressent le long du cortège et lui témoignent en silence l'incommensurable douleur de se sentir désormais orphelins.
|